Il s’agit, pour cet Objectif Spécifique, d’améliorer les revenus des producteurs de cacao grâce à la valorisation des cultures associées au cacao, c’est-à-dire :
- faciliter leur accès aux filières de commercialisation,
- améliorer leur productivité,
- trouver de nouvelles formes de commercialisation pour certains produits
- envisager la transformation de produits bruts.
Les procédés de transformation permettent à la fois la diversification de la consommation alimentaire dans les familles de producteurs de cacao, impactant leur sécurité alimentaire et l’opportunité de revenus complémentaires, impactant leur sécurité économique.
De quoi s'agit-il ?
Pour ce faire, l’équipe du projet a lancé plusieurs pistes de commercialisation des produits associés au cacao, telles que :
- intégrer dans les systèmes agroforestiers existants des espèces faciles à produire, adaptées à la réalité locale du producteur et du marché. (Fleur d’Hibiscus)
- rechercher des débouchés commerciaux pour des produits peu productifs, peu valorisés ou perdus, parce qu’ils mûrissent plus vite qu’ils ne sont vendus ou dont les prix de marché sont très fluctuants.( zapote, binja, …)
- imaginer des usages innovants pour les produits généralement non valorisés (sauce barbecue à partir de zapotes, poudre de curcuma, pâte de gingembre, …)
- former les producteurs afin qu’ils puissent s’approprier les modes de transformation et qu’ils participent au processus de commercialisation des produits associés au cacao.
Les transformations prennent la forme de confitures, produits déshydratés, poudres, sauces et pâtes, et concernent des produits tels que le bija, le curcuma, le gingembre, la fleur de Jamaïque, la fleur d’oranger, entre autres.
Approches
Il existe deux obstacles importants qui freinent le développement de la filière cacao dominicaine: la faible participation des femmes aux activités agricoles et l’absence de renouvellement des générations, de part la faible attractivité de l’activité agricole pour les jeunes. 80% des producteurs ont plus de 60 ans et très peu ont moins de 40 ans.
Conscients de ces problématiques, nous avons veillé à inclure une majorité de femmes dans les ateliers de transformation des produits associés. Cela permet de rendre plus visible leur rôle dans les activités agricoles et de les intégrer davantage dans le développement des activités du projet.
Les actions de diversification et d’innovation mises en œuvre par le projet permettent également de stimuler la participation des jeunes producteurs, hommes et femmes, qui cherchent des alternatives économiques dans leurs villages et sur leurs territoires.